Mantsina 2019: Immersion dans «Planète nocturne» de la peintre Alégra Nicka

La 16e édition du festival Mantsina sur scène a posé ses valises aux Ateliers Sahm, un centre d’art contemporain situé à quelques encablures du Cercle Sony Labou Tansi à Brazzaville. Ce centre d’art est tenu par l’artiste plasticienne Bill Kouélany. C’était un autre volet du festival avec une autre proposition que le théâtre. Le jeudi 19 décembre 2019, la peintre Alégra Nicka a présenté son travail intitulé «Planète nocturne» dans le cadre du festival, avec malheureusement l’absence du public et des organisateurs ce jour-là.

 L’artiste utilise beaucoup de méthodes pour s’exprimer. Elle dessine sur le blanc du papier avec de la cire d’aquarelle ou de l’acrylique. Le collage est aussi un genre qui l’aide à extérioriser ses inspirations. Juste à l’entrée de la salle d’exposition, elle a fait une installation sur du tissu blanc: un lit habillé en blanc sourit aux visiteurs. Accrochés au murs et suspendus à une penderie, des tee-shirts blancs décorés de dessins très fins donnant l’impression d’un travail de tricotage, faits avec de la peinture textile rouge et noire.

 Autour de l’installation, les toiles en fusain et cire aquarelle sont placées sur des cimaises (faux murs). Alégra Nicka crée des figures abstraites et des formes issues du monde de la nuit. Les thèmes présentés vont de l’origine de la vie, au rêve, en passant par l’énergie. C’est ainsi que nous rencontrons sur le mur les tableaux comme «Énergie», «Psychose», «Comme ça commence». Ces toiles sont de toutes les dimensions, et de toutes les couleurs avec une utilisation du noir dominante.

 Regard de la peintre

 «Planète nocturne» est le titre de l’exposition de la peintre Alégra Nicka, pourtant son travail est fait sur fonds blancs. Contraste? Non, répond l’artiste qui se justifie par une anecdote simple. Pour elle, «quand tu ne dors pas la nuit, on parle de nuit blanche». Alégra Nicka a pour socle la nuit, parce qu’elle est en quête de lumière. De son vrai nom Loubaki Alégra, Alégra Nicka est aussi chanteuse, danseuse, comédienne et dessinatrice, lauréate du concours Cosplay du festival Bilili BD en 2017.

 L’exposition «Planète nocturne» est aux ateliers Sahm jusqu’au 4 janvier 2020.

Raïtel YENGO à Brazzaville
Article réalisé dans le cadre de l’atelier Les Bruits de Mantsina 2019

Publicité

Expo du collectif Kimpa Kaba à Lyon

Exposition Kimpa Kaba
Exposition Kimpa Kaba

Kimpa Kaba est le nom d’un collectif porté par cinq étudiants de l’ENSATT dont Caroline Frachet, scénographe, qui fut assistante du metteur en scène Harvey Massamba au cours d’un séjour au Congo Brazzaville.

Ce collectif a d’abord eu pour objectif la mise en place du Labo Kaba, un chantier collaboratif qui s’est déroulé en juillet 2015 et dans lequel s’inscrit la création d’un théâtre éphémère à Nganga Lingolo, un quartier de Brazzaville.

Cette initiative est le résultat de plusieurs mois d’échanges entre les cinq étudiants et Harvey Massamba autour d’un projet beaucoup plus large, celui de la création de l’École Supérieure de Théâtre de Brazzaville, première formation aux métiers du spectacle sur ce territoire. Mais, pour qu’elle voie le jour, un long chemin doit être parcouru, des partenariats établis, et surtout, la communauté artistique congolaise doit en être convaincue.

C’est pourquoi, depuis le 4 janvier et jusqu’au 4 mars 2016, Harvey Massamba est également accueilli en stage auprès de la direction et de l’équipe pédagogique de l’ENSATT en vue de préparer la rédaction de son dossier de présentation de sa future école.

A cette occasion, l’ENSATT accueille plusieurs événements autour du Congo du 1er au 12 février, cf programme sur l’affiche ci-dessus.

Télécharger le dossier

Visiter le blog http://kimpakaba.tumblr.com/

Exposition « Sony m’a vendu son destin » aux ateliers SAHM

Sony m'a vendu son destin, aux ateliers SAHM
Sony m’a vendu son destin, aux ateliers SAHM

Chers amis de la culture et amoureux des arts visuels, les ateliers SAHM vous invitent à venir baigner dans l’encre, la sueur, la salive et le sang de Sony Labou Tansi, romancier, poète, dramaturge, homme de théâtre et penseur congolais, à travers une exposition multiforme basée sur son œuvre: une œuvre originale qui a marqué l’histoire littéraire mondiale.

Cette exposition intitulée: Sony m’a vendu son destin donne corps à ce qu’il avait souhaité, suivant cette déclaration: «Je vais travailler dur pour que je puisse influencer par le verbe une, deux, trois, quatre ou cinq générations»

Ainsi, plasticiens, photographes et littéraires: Jordy Kissy Moussa, Van Andréa, Artmel Mouy, Paul Alden M’vout, Gad Le Beau, Girel Nganga, Francis Kodia, Mantvany, Monroyal, Jordy Aimebéej‘air, Anne Garnier, Elwin Gomo, Olmiche Banstimba, nouvelle génération des créateurs dans le paysage congolais des arts et des lettres, se sont saisis de son verbe impertinent, iconoclaste et au service d’une colère radicale. A travers leurs pinceaux, appareils photos, caméras et plumes, ils rendent un retentissant hommage à ce grand frère des arts et des lettres en faisant écho à son refus de la fin de l’Homme, le refus d’être humain en catastrophe, acteurs déboussolés de la tragédie des agenouillés.

Pour commémorer les 20 ans de la disparition de l’illustre écrivain, tout le long de cette année 2015 ses pièces de théâtre ont été jouées sur les scènes du Congo et d’ailleurs, une exposition retraçant son parcours et son oeuvre a été montée à Limoges et donnée à voir aux congolais en mai dernier à l’Institut français du Congo. Pour clôturer cette série d’hommages, le festival Manstina sur scène dirigé par Dieudonné Niangouna lui dédie sa 12e édition.

Le vernissage des œuvres de l’exposition Sony m’a vendu son destin aura lieu dans le cadre de Manstina, en prélude à la veillée culturelle consacrée à Sony sur Scène, le 19 décembre au Cercle Sony Labou Tansi.